Histoire de la robotique :
des automates aux premiers robots
De tout temps, l'Homme a tenté de concevoir des machines
capables de présenter des capacités ressemblant au vivant. Voici
l'histoire de la
robotique, depuis les premiers
automates jusqu'aux
robots.
Les automates dans l'histoire
Dei ex Machinis, une encyclopédie très complète en
trois volumes décrivant les
vies et les œuvres des facteurs d'automates de l'Antiquité
jusqu'au début de l'Intelligence
artificielle (IA), a été publiée en 2015 par
Jean-Arcady Meyer ; elle est encore disponible aux
éditions du Net.
Dès l'Antiquité, on signale plusieurs automates bio-inspirés,
dont le pigeon volant d'Archytas de Tarente ou les fameuses
scènes théâtrales animées de Héron d'Alexandrie.
Au XVIe siècle, Léonard de
Vinci, inspiré par les
anatomies interdites, aurait construit le premier
androïde capable de coordonner les
mouvements de ses bras, de ses
jambes et même de ses mâchoires.
Au XVIIIe siècle (considéré comme l'âge d'or des
automates), le célèbre canard de Jacques de Vaucanson,
aujourd'hui perdu, qui pouvait boire, se nourrir, caqueter,
s'ébrouer dans l'eau, digérer sa nourriture et même... déféquer,
a ébloui par sa complexité les spectateurs de l'époque.
À la même période, les horlogers Jaquet-Droz inventèrent une
musicienne, un écrivain et un dessinateur réalisant vraiment les
mouvements correspondant à la pratique de leur art.
Au XIXe siècle, l'automate parlant Euphonia, d'Eugène
Faber, était supposé dialoguer avec les spectateurs et
l'automate turc du baron von Kempelen jouait aux échecs
-- actionné peut-être par un humain caché dans le dispositif.
L'apparition des premiers robots
Ce n'est qu'au tout début du XXe siècle que les
robots firent leur apparition, suite aux travaux
d'ingénieurs qui voulaient tester des hypothèses émises par des
biologistes et des psychologues. Le
chien électrique conçu par Hammond et Miessner en 1915
était attiré par une lumière,
selon le phototropisme animal mis en évidence par Loeb en 1918.
Les machines de Russell (1913) et de Stephens (1929), les
tortues cybernétiques de Grey
Walter (1950), le renard électronique de Ducrocq (1953) ou
l'homéostat d'Ashby (1952) étaient, eux, dotés de capacités
d'apprentissage directement issues des travaux des psychologues
Thorndike (1911), Hull (1943) et du physiologiste Pavlov (1903)
sur l'Homme et l'animal.
Ces réalisations sont des
robots, car elles ne se comportent plus comme de
simples automates dont les organes moteurs -- leurs mécanismes
-- obéissent à un programme préétabli. À la différence des
automates, ces robots ont des organes sensoriels -- les
capteurs -- recueillant des informations de
l'environnement qui vont, elles, influencer l'activité de leurs
organes moteurs -- les actionneurs.
Source initiale : "Futura-sciences
:
La robotique de A à Z"
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